Races bovines
Parthenaise
Sa robe évoque le cognac, mais ce n’est pas le seul point commun
Parthenaise : transformation due aux bouleversements économiques
En apparence, la race Parthenaise ressemble à l’Aubrac avec sa robe fauve et ses touches noires (sabots, extrémité de la queue, yeux). Ce n’est pas un hasard : les deux races sont cousines.
Plus musclée et plus lourde, la Parthenaise est une race dite mixte originaire du Centre-Ouest de la France, et plus précisément de la ville éponyme de Parthenay. Fait notable : elle est considérée comme l’une des toutes premières races françaises pour laquelle un herd-book a vu le jour, dès 1893. Elle a connu son apogée au tournant du siècle suivant, bénéficiant notamment du déclin de la production de cognac. En effet, le phylloxéra a ravagé une grande partie des vignes de la région, qu’il a été difficile de replanter par la suite. Refusant de jeter l’éponge, les paysans ont alors décidé de se reconvertir dans la production de lait et de beurre, en élevant principalement des vaches de race Parthenaise. Ayant acquis ses lettres de noblesse, le beurre baptisé Charentes-Poitou bénéficie désormais d’une appellation d’origine protégée.
De la triple utilisation au bovin à viande
À l’instar de la plupart des races mixtes, la Parthenaise a été évincée au XXe siècle au profit de tracteurs, plus performants que les bêtes de trait, et de races laitières, plus propices à la production de beurre. Mais depuis les années 1980, la Parthenaise revient en tant que race à viande. En Suisse, on ne la rencontre que très rarement, bien qu’elle se plaise dans les pâturages et que l’herbe lui permette de produire un lait nourrissant et de donner naissance à des veaux en bonne santé.
Sources : www.parthenaise.fr